Pourquoi les célébrités ne s’engagent pas pour les victimes du terrorisme en Israël ? Réponse : moi qui suis si peu connu et qui l’ai fait, je reçois 500 messages/jour de haine et je perds, je le sais, une partie de mon public. C’est aussi simple que ça.
Bloqué en gare de Laval pour une durée indéterminée dans un TGV qui n’a d’Inoui que le nom, je regarde le soleil se coucher sur une Mayenne paisible et douce.
"L'ambiance à France Inter est plus lourde qu'un ciel d'orage sous dérèglement climatique... Je n'ai jamais eu aussi envie de me barrer sur Nostalgie, vivre avec pour perspective "Les Démons de minuit", loin de cette fureur."
Quand j'ai fait ma chronique sur Bernard Arnault il y a un mois, vous m'avez traité d'atroce gauchiasse.
Quand j'en fait une cette semaine sur LFI, vous me traitez de néo-réac d'extrême-droite.
Donc merci internet de me faire vivre autant de vies différentes en une seule vie 🥰
Depuis quand pour régler ses comptes on fouille dans les dossiers de la famille de la personne ? Niveau bac à sable. Les Eminem du CP. Next. Et soutien public à
@SophiaAram
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Ce midi sur France Inter, le petit bourge Tanguy Pastoureau en défense de l'odieux dessin de Coco : auto-défense d'un milieu endogène. Et chaque jour de la semaine, une attaque contre Mathilde Panot par cette bouse !
Le «boat jumping», ce challenge TikTok mortel qui inquiète aux États-Unis
Au moins quatre personnes sont mortes ces derniers mois pour avoir cédé à cette nouvelle tendance
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J'ai du mal avec cette époque où les responsables politiques, y compris au sommet de l'Etat, s'expriment comme des petites frappes. Mangez vos Lexomil et revenez-nous tous apaisés, merci.
"La grande tendance automne-hiver, c'est le nazisme. Un nazisme de pleutres, les étoiles se dessinent de nuit et les slogans se hurlent en meute dans le métro. Le nazisme est encore underground, veillons à ce qu'il ne rencontre pas le grand public."
J’aimerais remercier celles et ceux qui ont suivi ce live-tweet, et celles et ceux qui le liront en décalé, plus tard. Fred et moi allons nous coucher, séparément mais heureux néanmoins. Bisous à tous et courage à ceux qui ne sont pas encore arrivés à destination.
La SNCF est sans doute l’entreprise la plus bancale au monde, et paradoxalement la plus attachante. Ses ratés répétés, sa constance dans la nullité, la font ressembler à certains oncles qu’on est soulagé de ne croiser que dans les mariages. Elle est donc un peu de la famille.
Après 6h de voyage, les toilettes du TGV sont tellement dans le même état qu’une ville ukrainienne que j’ai cru que Bernard-Henri Lévy allait sortir de la cuvette.
🇫🇷 FLASH | Un TGV est en panne en pleine voie depuis plus de 3h. Les voyageurs préfèrent sortir du train en attendant désespérément d’être pris en charge.
#SNCF
Chers journalistes qui voulez une réaction de ma part quant aux peoples qui ont peur de s’engager, tout ce que j’avais à dire sur le sujet est dans le tweet d’hier. Si la page blagues de Télé Z existe toujours, par contre je suis votre homme.
"J'ai vu passer un article intitulé "Allemagne : une crèche nommée Anne Frank veut trouver un nom plus ouvert", donc je me suis dit "c'est une vanne, on doit être le 1er avril, elle est passée vite, cette saison, on s'est moins emmerdé que celle d'avant".
Invité ce matin dans
@telematin
, l’équipe en place de cette émission m’a littéralement ordonné d’enfiler une doudoune sans manches.
Contraint, je l’ai fait, et j’en porte depuis les séquelles psychologiques.
Je réfléchis aux suites judiciaires à donner à cet épisode.
Le producteur Jean-Claude Camus s'adresse à son ex-gendre Yannick Noah après ses prises de position contre Israël: "Tais-toi, ferme ta gueule et chante !" - Regardez
Le train s’arrête de nouveau et nous livre cet instant de poésie. Un contrôleur qui incontestablement nous prend pour des cons nous signale que nous ne devons pas tenter de sortir sur les voies. La tentation de batifoler sur l’autoroute est pourtant intense.
"Les identitaires passent leur vie à parler du manque d'intégration. Or ici on a un enfant métis en costume breton avec le drapeau breton, donc à part faire un bisou à Nolwenn Leroy à cheval sur une crêpe à l'œuf, on ne peut pas faire plus intégré."
Monsieur C. (ou Madame selon certains).
Je ne m’attendais pas à ton retour dans ma vie.
Tu m’as fait passer une drôle de semaine.
Depuis, la petite barre qui indique ta présence a disparu.
Tu ne m’avais pas manqué.
Retour aux affaires demain.
Je ne t’embrasse pas.
Je plaisante, bien entendu. La SNCF ne distribue jamais de petites bouteilles d’eau. Un complotiste installé à côté de moi m’affirme que 100000 voyageurs décèdent chaque année de déshydratation. Ces gens, me dit-il, sont transformés en bagels saumon et vendus en gare.
"Une évidence : un dessin de presse ne tue pas, il n'y a pas un être humain sur cette terre qui s'est effondré après avoir pris un coup de Bic dans le dos."
Il me reste 4 centilitres de jus pomme-fraise pour tenir sur les prochaines heures. Je me surprends à haïr la personne à l’origine de la mini-bouteille. Désormais je ne voyagerai plus qu’avec une bonbonne de 5 litres de Cristaline.
Malheureusement, il me regarde aussi, et je réalise stupéfait que, s’il est mon salami, je suis incontestablement le sien. Nous nous fixons des yeux et je refuse de baisser le regard. Jamais je n’aurai peur d’un plat de charcuterie déguisé en graphiste.
Si jamais je décède lors de ce voyage, je demande qu’en mon hommage la case de 12h10 sur
@franceinter
ne soit plus jamais attribuée à qui que ce soit. Il y aura désormais le grand blanc de 12h10. Ce qui, en vérité, me ressemble un peu.
Le TGV circule mollement dans la chaleur post-apocalyptique d’un réchauffement climatique très Sandrinerousseauien. Ce n’est pas un TGV, puisqu’il n’est pas à grande vitesse. C’est un T.
J’ai pensé avec amusement que Nolwenn Leroy était finalement une vraie bretonne, qui hante l’Ille et Vilaine de son chant si pur, et je m’attendis un instant à voir s’éloigner aussi le loup, le renard et la belette, courant dans son sillage, le renard pestant contre la SNCF.
"Samuel Paty, Dominique Bernard, combien on va mettre de noms sur la liste ? C'est quoi l'idée, reconstituer un conseil de classe là-haut ? J'espère qu'on capte France Inter, parce que tous les profs nous écoutent, donc là, on perd nos auditeurs chéris..."
🇫🇷 FLASH | Après ses dix ans en tant que président français, Emmanuel
#Macron
a affirmé qu'il envisagerait probablement de faire "quelque chose de complètement différent" de la politique, après l'élection de 2027.
Habitants du Mans, je vous en conjure, venez me délivrer. Prenez d’assaut ce train de la lose, laissez crever tous les autres, ne sortez que moi. Je n’ai pas fait toute cette carrière pour finir comme un anonyme.
Les personnels de la SNCF nous approvisionnent en petites bouteilles d’eau, afin de nous désaltérer. Un écologiste radical hurle qu’il préfère mourir plutôt que de participer à la pollution au plastique. Il cherche actuellement une œuvre d’art à asperger de sauce.
À la gare de Rennes (anecdote véridique), alors que le TGV refusait sur presque deux heures de temps de s’élancer, j’ai vu Nolwenn Leroy quitter la rame, agacée. Son pas sur le quai était déterminé et pour autant d’une élégance toute celte.
Je fais une chronique contre le HHC, 10 jours plus tard, le HHC est interdit.
Je pèse de plus en plus dans le débat public.
S'il le faut, pour 2027, je prendrai mes responsabilités.
La climatisation est en panne, et j’imagine que je vais crever. Mais pas crever tout court. Je vais crever avec un retard de 4h30 en raison d’un accident impliquant un animal. C’est à la fois un Kamoulox et à la fois le summum de la lose.
Le train ralentit de nouveau, et je vois se profiler pour moi ce statut nocturne de naufragé du rail. Je vais y passer la night, je le sens, et j’observe autour de moi pour décider lequel de mes voisins de wagon je dévorerai en cas de cannibalisme forcé (la survie avant tout).
Le conducteur du TGV, qui s’appelle Fred, prévient que nous avons pris la ligne du TER Le Mans-Paris. Temps restant : 2h. Arrivée à Paris : 1h du matin. Je revis ma jeunesse. Je vais être dans Paris après minuit. Je suis David Guetta en 97. Je vais craquer pour un mojito.
Écouteur assidu de la matinale, je peux témoigner de la pluralité des voix :
- Extrême gauche à 7h50 avec
@Sonia_Devillers
- Socialisme bon teint à 8h avec
@TanguyPastureau
- Écologie decroissantiste à 8h50 avec Celia
@QUILLERET
La gauche plurielle 🤡
Nous sommes au Mans. Nous n’avons pas le droit de descendre du train. La perspective d’une fin de soirée au Campanile de la zone d’activités des poneys castrés est pourtant présente dans tous les esprits. La SNCF a décidé de nous faire couler avec elle.
Ce garçon que j’ai pris pour un sosie de Gabriel Attal, à qui d’ailleurs j’ai offert un Kinder Bueno en raison de son jeune âge, est en réalité le vrai Gabriel Attal, infiltré dans l’Inoui pour m’éliminer. Ils ont eu Coluche et Patrick Bosso, Ils m’auront moi.
Le train est finalement reparti, et ce sont des montagnes de ballots de paille desséchée qui défilent devant mes yeux ébahis. Les contrôleurs ne savent pas à quelle heure se fera l’arrivée à Paris, et ils ne s’en cachent même pas. La fraîcheur de leur honnêteté est revigorante.
Le train ralentit toujours plus. Jamais nous n’atteindrons la Sarthe. Je m’attends à voir Pénélope Fillon nous dépasser dans le cadre de la balade que tous les soirs elle s’offre avec François. Si ça se trouve, ils vont faire l’amour, tout en nous dépassant.
Heureux de vous annoncer que je reste à Paris, mon contrat avec Madrid pour des vacances illimitées sans rien foutre de spécial n'ayant finalement pas abouti.
Le train vient de dépasser les 70 km/h. Les premiers Allah Akbar se font entendre. Un militant de Reconquête cherche à briser la vitre afin de se défenestrer. La moiteur de ce train de l’enfer rend les usagers fous.
Le contrôleur, sous les huées de jeunes avides de sexe comptant retrouver vite leur copain ou copine à Paris, annonce que nous sommes bloqués au Mans. La voiture bar n’a plus qu’un croque-monsieur pour 400 clients. Un homme précise dans la file d’attente qu’il fait du judo.
On me dit que le retard du TGV va entraîner le déclenchement d’un bon d’achat permettant de s’offrir un autre billet de TGV. C’est gentil, mais j’aurais préféré autre chose de mieux, comme une enclume ou une claque dans la gueule ou un porc-épic trop tactile.
Le sosie de Gabriel Attal assis en face de moi, après discussion, est très sympa. Il s’appelle Timéo et a appris hier qu’il entrait en CM1. Il a un Pokémon préféré mais ne veut pas dire lequel car sa mère lui a recommandé de ne pas parler de Pokémon avec un plus de 9 ans.
À mes côtés, des dizaines de voyageurs les yeux rivés sur des tablettes se disent avec gourmandise qu’ils vont peut-être avoir le temps de visionner sur Netflix l’intégrale de Alf.
Je ne dis pas que je suis expert en conflits, je dis juste que ce week-end j’ai joué à La Rochelle, ville où 50% de la population dit « pain au chocolat », 50% « chocolatine », et ça s’est bien passé. Donc si je peux aider…
"Ah, les profs... Que serais-je sans eux, ils remplissent mes salles de spectacle. Le tiers des salaires qu'on donne aux profs finit dans ma poche, à chaque fois que Gabriel Attal annonce une prime, j'ajoute 5 euros au prix du billet."
Hommage aux profs.
Je repense à Nolwenn Leroy. Elle a bien fait de quitter tôt ce train atroce. Cette dame devrait être nommée dans l’heure Ministre des Transports. Elle sent les moyens de locomotion comme personne. Je l’imagine se mariant à Las Vegas avec un Vélib’.
J’avise un geek au teint rosâtre dont le corps n’a jamais servi que dans le cadre d’une masturbation sur YouPorn, me disant que sous ce T-shirt Star Wars se dissimule sans doute l’équivalent des plus belles tranches de salami de l’histoire.
Le TGV le moins rapide de l’histoire arrive à Paris, et nous hésitons entre joie et accablement. Ces sentiments contrastés, ce mélange de soulagement et de désespoir profond, n’existe que parce que la SNCF existe. Cette entreprise est une expérience sur l’humain.
J’ai chaud, ah mon dieu que j’ai chaud, j’ai l’impression d’avoir à nouveau 15 ans et d’attendre la fin de Culture Pub pour mater le téléfilm italien de 1979 dans lequel un pianiste paralytique incite son épouse à se faire débiter par un bûcheron tout aussi transalpin.