Flatté par la presse américaine, Lacoste apprécie tellement ce surnom qu’il demande à son ami Robert George de dessiner l’animal pour le broder sur sa veste. En 1926, le crocodile devient le tout premier logo de l’histoire de la mode à apparaître sur un vêtement. Historique !
En 2018, pour la première fois, le crocodile laisse sa place à dix autres animaux en voie d’extinction. Des polos sont édités au nombre d’animaux restants selon chaque espèce. Lacoste veut alerter sur l’état mondial de la biodiversité et sensibiliser à la cause animale.
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Au départ, le crocodile est jaune et grand, tel qu’il a été dessiné par l’ami de René. Il devient vert et de plus en plus discret au fil des années. Très novateur, le logo assigne à la marque un succès fulgurant qui s’exporte rapidement. Bravo le croco.
En 1933, Lacoste décide de couper les manches longues de ses chemises qu’il juge peu adaptées à ses coups droits et à la pratique du sport. Le polo naît. Et Lacoste et le tout premier à le porter sur les courts de tennis.
Naturellement, René Lacoste choisit le crocodile comme logo de sa marque, et Lacoste devient officiellement la première marque au monde à se distinguer par un logo sur tous ses vêtements.
Le jour du match, l’Australie bat la France 4 matchs à 1. Le jeune Français s’incline, mais l’anecdote de la valise arrive aux oreilles d’un journaliste. Celui-ci s’en amuse et écrit dans son article : «Malgré la défaite, le jeune Lacoste s’est battu comme un vrai crocodile».
Aujourd’hui, le crocodile continue d’être l’animal de cœur des plus grands champions de tennis comme des adeptes du style street-élégant, et souligne la puissance d’une marque française devenue icône et légende.
Et là, l’histoire est déjà écrite. Car avant même de créer sa marque éponyme, René Lacoste était un champion de tennis reconnu pour sa grande ténacité sur le court. Le crocodile était l’allégorie parfaite de son tempérament dans le jeu : René Lacoste ne lâchait jamais sa proie.
La même année, il s’associe au célèbre bonnetier André Gillier et lance la production industrielle du fameux polo réhaussé du crocodile brodé. On l’appelle alors la Chemise Lacoste, rapidement suivie de pièces conçues pour le golf et la pratique de la voile.
En rupture totale avec la chemise aristocratique portée par les autres joueurs à l’époque, René Lacoste choque et dessine déjà les prémices d’une future marque de prêt-à-porter et d’une petite révolution dans l’histoire de la mode.
D’ailleurs, le surnom de «crocodile» devient une expression tennistique pour qualifier les joueurs dont la qualité principale et de se battre sur tous les points en fond de court en renvoyant la balle. Comme un crocodile qui attend, tapi au fond de la rivière.
Les années suivantes, la France brille sur la Coupe Davis et en sort championne à six reprises. René fait produire des chemises en maille respirante pour supporter la chaleur des courts outre-Atlantique. Apposé comme un porte- chance, il garde le crocodile sur son cœur.
Accompagné de son entraîneur, le petit prodige du tennis admire une belle valise en peau de crocodile dans la vitrine d’un magasin de la ville. Son capitaine lui fait la promesse de lui offrir s’il gagne son match. Là est le pari qui fait toute l’histoire.
Août 1923. Boston, États-Unis. La Coupe Davis réunit une douzaine de nations qui s’affrontent en équipe sur gazon. Parmi les tennismen, un jeune Français âgé de 19 ans célèbre sa toute première sélection en équipe de France pour disputer l’une des coupes les plus prestigieuses.
Dans les années 70, cette promesse séduit toujours autant sur les courts de tennis, où les amoureux du reptile redoutable s’accordent un break entre deux sets, et les crocodelles aux jupes courtes prennent la pose sous le soleil.
Plus récemment, sur le terrain de jeu, la marque choisit Novak Djokovic pour incarner les valeurs de fair-play, de style et d’audace, et accompagne le champion dans tous ses matchs. Le successeur de la griffe aux dents acérées affirme : «Je suis fier d’être le nouveau crocodile.»
La marque atteint son apogée dans les années seventies où le look preppy est en vogue ; Lacoste sort des terres battues et conquiert les villes pour se laisser porter partout. Arborer le reptile vert est un symbole social fort, synonyme d’élégance et de distinction.
Il en a connu, des métamorphoses, le croco. Au fil des années, il se réinvente selon les éditions limitées, les lancements et les collaborations de la marque. Croco en moto, croco féminin, croco en tribu, croco patriote...
À partir des années 50, la marque fait du crocodile son porte-parole dans ses communications, son symbole, son meilleur ambassadeur : elle emprunte son caractère de prédateur pour offrir à ses clients la promesse d’une personnalité tenace, puissante, impénétrable.
Tiens tiens, pas fou
@franceculture
de sortir une semaine après moi une vidéo sur Lacoste en reprenant mes propres tournures de phrases que j’avais écrites dans mon article sur le croco…