L'heure est venue pour moi de vous dire au revoir ici. Merci tout le monde pour les échanges merveilleux, mais ce réseau est devenu trop toxique, j'ai donc décidé de migrer vers d'autres cieux. J'espère que beaucoup d'autres personnes suivront. Voici donc un dernier thread👇

La cérémonie d'ouverture de #Paris2024 ce soir est un bon prétexte pour se replonger dans le rapport Going for Green d'@eclaircies_co et @CarbonMrktWatch ! 🔍La fête sera sûrement belle, mais pas de JO dans un monde à 1,5°C sans une réinvention profonde de leur modèle.

Cette proposition n'a pas vocation à être prescriptive, mais à ouvrir un débat de manière à trouver une solution réellement durable pour continuer à organiser des JO à l'heure de l'urgence climatique.

Une solution pourrait consister à répartir l'ensemble des épreuves dans différents pays du monde de manière à diluer la pression sur les infrastructures et à limiter le recours à l'avion.

Pour les futurs JO, nous appelons l'IOC (@iocmedia) à oser repenser radicalement le modèle pour limiter au maximum le nombre de spectateurs et de trajets internationaux.

L'empreinte carbone des futures éditions devant continuer à baisser, le modèle de @Paris2024, malgré les efforts réalisés par rapport aux éditions précédentes (division par deux de l'empreinte des JO 2012 et 2016), ne peut constituer en l'état un modèle à suivre et à répliquer.

Malgré l'abandon bienvenu des allégations de "neutralité carbone" et de "contribution positive" des JO au cours des dernières années, la posture de Paris 2024 vis-à-vis de la compensation carbone reste peu claire et parfois incohérente.

Au-delà de l'empreinte carbone, au moins 6 sponsors de l'événement (ArcelorMittal, Air France, Danone, Saint Gobain, VINCI) sont sur une trajectoire climat incompatible avec l'Accord de Paris.

L'ambition et/ou la transparence de Paris 2024 n'est en revanche pas à la hauteur sur les déplacements internationaux des spectateurs (un impensé de la stratégie climat) et la politique d'achats.

Dans le paradigme actuel, Paris 2024 a fait un travail honorable sur environ 30% de l'empreinte carbone de l'événement. L'objectif de 95% de constructions existantes ou temporaires, ou le travail sur l'alimentation pendant les Jeux, sont notamment à saluer.

Au-delà des effets d'annonce, aucune édition des #JeuxOlympiques ne pourra être "durable" sans revoir drastiquement le modèle, et en particulier le nombre de spectateurs de ces événements.

Le modèle actuel des Jeux olympiques est insoutenable. Chez @eclaircies_co et @CarbonMrktWatch, nous avons analysé la stratégie climat et la communication de @Paris2024, et esquissons ce à quoi pourraient ressembler des futurs Jeux à l'épreuve du climat. https://t.co/27O6XEAqBp

Une analyse éclairante de @CarbonMrktWatch ici :

Le SBTi a donc visiblement cédé devant la pression d'entreprises qui ont bien compris qu'une réduction de 90% de leurs émissions d'ici à 2050 ne pouvait avoir lieu sans une transformation radicale de leurs modèles d'affaires - chose qu'elles n'ont pas du tout envie de faire 🤡

Cette décision est contraire à la littérature scientifique sur le sujet (qui montre qu'il est impossible de considérer la compensation carbone comme un substitut à la réduction des émissions) et à la réglementation européenne (CSRD).

Leur décision d'autoriser de compter les crédits carbone comme des réductions de scope 3 est très préoccupante puisque des acteurs comme Airbus, ou TotalEnergies, qui ont un volume très important d'émissions indirectes, pourraient artificiellement réduire leur empreinte.

Même si le SBTi ne sert qu'à valider des promesses, on pouvait au moins lui reconnaître un certain succès dans la défense d'une haute ambition climatique (trajectoire 1,5°C) et dans la lutte contre le greenwashing des plus mauvaises entreprises.

La SBTi a été fondée en 2015 par le CDP, le WRI, le WWF et le Global Compact pour aider le secteur privé à se fixer des objectifs de réduction d'émissions basés sur la science. Elle est devenue un passage obligé des stratégies climat des entreprises.

La Science based targets initiative (@sciencetargets, SBTi) vient d'autoriser l'utilisation de la compensation carbone par les entreprises pour réduire leurs émissions de scope 3. Et c'est un énorme problème 👇 https://t.co/t6utbRRHaG

Oriane Wegner et Lou Welgryn, cofondatrices d'@eclaircies_co et de https://t.co/zTTJ6wbGnG, ont été auditionnées jeudi dernier au @Senat dans le cadre de la commission d'enquête sur TotalEnergies. Bombes carbone, net zéro et GNL. Le replay est ici : https://t.co/SVmm3gK7A6