
Le décodeur philosophique
@GauthierTumpich
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Diffuser la philosophie -threads -vidéos : https://t.co/PX1F7ull6m -"les podcasts philosophiques" Agrégé et docteur en philosophie
Joined March 2021
Pour que vous puissiez accéder facilement à l'ensemble de mes threads de philosophie, j'ai créé un compte Twitter secondaire, qui sert à les archiver : @Threadsdephilo
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Sur le divorce entre les Lumières religieuses et les Lumières athées, voir par exemple : https://t.co/maO8HJMYEe Sur d'Holbach et son célèbre traité d'athéisme, j'ai deux fils : https://t.co/n7yLsdtseW
https://t.co/Q6qjbsvoY4 Sur la doctrine kantienne des postulats de la
D’Holbach – L’origine des idées religieuses. Dans toutes les cultures humaines jusqu’à une époque récente, on trouvait des croyances et des rites concernant des puissances invisibles, qui étaient vénérées, craintes, etc. Pourquoi de telles idées sont-elles apparues ? 1/19
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Je dois m'arrêter là pour aujourd'hui, j'espère que ce fil vous a intéressé, n'hésitez pas à le partager : https://t.co/8ZG8z3J5pp Dans la suite, je vous mets les liens vers d'autres fils pour approfondir.
Hier, j’ai soutenu ma thèse de doctorat, et aujourd’hui je vous propose un petit résumé de mes 1036 pages ! La question au cœur de mon travail est la suivante : la perte de toute croyance religieuse rend-elle la vie humaine vaine ? 1/21
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Pour déterminer ces causes dont la valeur est absolue, il développe une vaste philosophie de "l'esprit objectif" et de "l'esprit absolu" qui porte sur les conditions essentielles d'existence de l'individu en tant que "volonté libre". Cf. les plans de ces sections. 21/21
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C’est vraiment très dur de résumer la suite, mais globalement il remplace cet eudémonisme par une philosophie de l’engagement pour des causes qui ont une valeur dite «absolue». L’une des idées de Hegel est donc que l’on peut trouver « l’absolu » au sein de la vie présente 20/21.
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Pour ce qui concerne proprement la question des buts ultimes, il soutient que l’eudémonisme (=la théorie d’après laquelle le bonheur individuel est le seul but ultime) est une position auto-contradictoire. Là aussi, voir plus bas le fil à ce sujet. 19/21
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Il élabore alors une position radicalement nouvelle, un vaste système rationaliste d’après lequel le réel (ou plutôt « l’absolu ») est compris par la dialectique logique-nature-esprit. J’ai essayé d’expliquer ce système dans un autre fil, voir les références plus bas. 18/21
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Les catégories les plus importantes de l’athéisme de l’époque sont «la nature», «la matière», et «l’utilité». Hegel rejette à la fois cette conception « naturaliste » du réel, et cette conception de la vie dans laquelle il n’y a aucune bonne raison de dépasser l’égoïsme. 17/21
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d’autre part il s’agit aussi de dépasser le point de vue d’après lequel tout serait absurde sans une personne divine transcendante garante du sens de la vie, du bien, du juste, etc. Et d’après Hegel, l’athéisme de son époque ne suffit pas pour dépasser ce point de vue. 16/21
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Ni le théisme, ni le nihilisme : telle est la perspective générale de la philosophie de la maturité de Hegel. D’une part il s’oppose aux pensées religieuses qui prétendent rompre avec l’héritage des Lumières en se fondant sur une révélation, 15/21
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La crise de la foi ferait ainsi perdre tout intérêt à l’existence humaine. Selon Jacobi, il faut choisir : soit Dieu, soit le néant. Hegel lui répond dans Foi et Savoir (1802) qu’« il y a une philosophie parce qu’il y a une troisième possibilité ». 14/21
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Dans le même temps, en France et en Allemagne, on assiste à un essor inédit de l’athéisme, et vers 1800, plusieurs auteurs, dont Jacobi, développent l’idée suivant laquelle la conséquence éthique de l’athéisme est une absolutisation désespérante du néant (le "nihilisme"). 13/21
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En 1801 donc, Hegel abandonne son projet de contribuer à l’établissement d’une nouvelle religion. Autrement dit, entre 1794 et 1801, il a renoncé successivement au christianisme, à la « religion rationnelle » de Kant, et à cette idée d’une nouvelle religion de l'humanité. 12/21
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fondée sur l’idée d’un « lien vivant » entre les êtres humains. C’est une étape assez importante de sa pensée, au cours de laquelle il quitte brièvement le rationalisme. Mais son retour au rationalisme à partir de 1801 n’en sera que plus fort et novateur. 11/21
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Mais en 1795-1796, c'est-à-dire vers 25-26 ans, Hegel renonce finalement aussi à ces croyances, et n’y revient plus jamais. Il veut alors, pendant 2 ou 3 années, contribuer à l’émergence d’une nouvelle pensée religieuse, sans Dieu transcendant et sans vie après la mort, 10/21
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Il considère alors comme Kant que la croyance en un Dieu moral et celle en la vie après la mort sont des «postulats de la raison pratique». C’est une théorie assez célèbre de Kant suivant laquelle il serait rationnel d'avoir ces croyances pour des raisons morales. 9/21
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Pour ce qui concerne le jeune Hegel, je montre que, dès 1794, il rompt avec le christianisme, pour de nombreuses raisons. Entre autres choses, il considère que l’idée même de religion révélée s’oppose à l’autonomie, à la liberté consistant à déterminer par soi le bien, le juste.
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Dans ma thèse, ce que j’étudie principalement, en plus de ce contexte, c’est tout l’itinéraire du jeune Hegel concernant ces questions (400 pages), puis la position à laquelle ce même Hegel parvient dans sa philosophie de la maturité (400 pages également). 7/21
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L’athéisme français se développe fortement au 18e siècle, pour de multiples raisons (voir les threads cités à la fin) mais pour beaucoup de gens, il aboutit à une conception désespérante de la vie, avec une morale douteuse, en plus de priver de l’espoir d’une vie future. 6/21
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Au contraire, selon d’Holbach, l’athée a le devoir d’œuvrer pour l’intérêt général, car cela serait toujours dans son intérêt particulier. Mais ce raisonnement n’est pas vraiment défendable, car il peut bien exister des situations dans lesquelles les deux s’opposent. 5/21
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Selon La Mettrie, le but ultime de l’individu, après la perte de la foi, ne peut être que le bonheur personnel, et cela implique une vision égoïste de la vie : l’athée doit considérer que « bien » agir (œuvrer pour le bonheur des autres par ex.) n’est pas une fin en soi. 4/21
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