La coutume voudrait que les mots ont un sens Mais ils en ont plus d’un, et sous leur innocence, Leur image cachée à l’esprit se révèle, Et leur son prononcé offre une vue nouvelle. Un ange des enfers m’a dit d’être grivois, Torturons donc les mots, disons ce qu’on y voit.

Sous réserve de confirmation par @JZefka , "boycotter" à 2, cela se dit-il "co-cotter" ? Et le même plan, mais à 3 : "tricotter" ? Distingue-t-on Tapascott, Guinnesscott et Goudacott ? Ni "mascott", ni "chocott". Ne vexons personne : ni boycott, ni "girlcott", "genderfluidcott" !

Dans la fosse septique de l'Insoumission qui décante l'indignité dans un brassin de médiocrité, certaines brisures de bran émergent en surface en exhalant de nauséabonds effluves. Ainsi le député Taché concilie-t-il la constance de l'abjection et la suffisance de la forfaiture...

Ah, l'Ajax... Quelle "réussite" sur toute la ligne : conception, développement, livraison, amélioration... 🙄😳 Édifiant article de Larisa Brown dans le Times... https://t.co/Fl7sNm0OEr

Certains rappels semblent relever de l'évidence de la Mémoire, de l'élémentaire de la décence, de la lucidité devant l'Histoire vécue. Il paraît néanmoins nécessaire, sempiternellement, de les réitérer. Pour l'hygiène. https://t.co/SXs4uUP4Pe

contraindre nos renoncements, nos abandons, nos lâchetés. Il n'y aura pas de Déesse guidant nos pas, pas d'Homme providentiel qui nous extirpera de nos veuleries. C'est à nous seuls que nous devrons le salut de chacun, qui aura ce soir entonné, hors de rythme, la Marseillaise 😢

et dans nos cœurs, pour que nous apprenions de nos épreuves, et la commémoration de ce jour fatidique nous le rappelle, en musique qui couvre les sanglots : l'unité de nos destins et de nos vicissitudes devrait commander l'union de nos courages et de nos résolutions, et non /24

persitance rétinienne que nous avons d'être un grand Peuple, collectivement, en étant individuellement si petits. Dédaignons l'étroitesse de nos largesses, cessons de nous enivrer de l'uniformité de nos singularités. Notre pays a payé le prix de lourds tributs, dans nos chairs/23

mais séparément, la concurrence des victimisations minoritaires, des stigmatisations à tout crin de boucs-émissaires girardiens, tant de la figure du "riche" (celui qui a plus que moi) que du "migrant" (celui qui est là depuis moins longtemps que moi). Combien durera la /22

s'égrènent les noms des déportés lors de Yom HaShoah. Pleurons encore les Malik Oussekine et consorts. Saluons les grévistes "à 10 francs" de Renault en 1947 et célébrons les entreprises florissantes, de toutes dimensions. Cessons les incantations au vivre-ensemble /21

j'affirme qu'on serait d'une nationalité de "déchéance" si nos gorges ne se nouaient pas à l'évocation des 132 victimes de la barbarie islamiste du Bataclan, des 86 de Nice, et de tant d'autres, de trop d'autres. De même, nos yeux de Français se doivent de s'embuer quand /20

chacun semble se battre seulement pour un meilleur sofa où lover ses miches. N'est pas pleinement Français celui qui ne vibre pas à la fois à l'évocation du sacre de Clovis et à celle des banquets de la Fête de la Fédération, lisait-on en substance chez Marc Bloch. Eh bien, /19

"liants", de notre condition commune, de nos aspirations collectives, de nos prétentions à l'universel. Les années d'après ont fait reparaître nos petitesses, nos égoïsmes, nos corporatismes, nos communautarismes. Des Gilets Jaunes d'alors aux Retraités des débats actuels, /18

Bullshit. Une Nation, ça se forge par une sélection d'oublis et de souvenirs communs. Vrai. Alors souvenons-nous, n'oublions pas. Ni ceux qui sont tombés, ni les raisons qui nous les ont arrachés, si injustement, à la vie joyeuse. Ni notre capacité à prendre conscience de nos /17

des indignités en tous genres. On a glorifié la "résilience", on a vanté la "cohésion" d'un peuple dans la spontanéité de ses commisérations. Les hommes, les vrais, ça souffre sans pleurer. Bullshit. Les femmes, fortes et indépendantes, ça ne fond pas en crises de larmes. /16

On le savait déjà, alors, qu'on n'échapperait pas aux excès émétiques des "pas d'amalgames" d'un côté, des "on vous l'avait bien dit" de l'autre, des "Paris est une Fête", des "la France éternelle de Charles Martel", de "la Ville du quart d'heure" qu'il vous reste à vivre, /15

les gens s'évitaient, se craignaient. Chacun portait son deuil d'une insouciance éteinte, fauchée par les balles d'illuminés, dont l'Islam dévoyé, avili, boursouflé de haine meurtrière, avait étouffé la part humaine. Il y avait un jour d'après, et il était bien triste, et sombre.

J'avais laissé sur le quai ce père perdu et son fils anxieux, mais eux ne m'ont pas quitté. Le lendemain, nous avions rendez-vous pour un dîner, Bd Voltaire. Ce trajet m'a troublé : tous les regards étaient baissés, tous les wagons, silencieux, tous les trottoirs, déserts, /13

pas même consenti à se torcher avec le journal... Mais l'humain se révèle dans l'exigence des circonstances. Là on savait qu'il nous faudrait compter sur la dignité de nos dirigeants d'alors. Ce n'était pas gagné, mais ils se sont montrés à la hauteur, si ce n'est plus. /12

chose rare, une Marseillaise spontanée – hors de rythme, comme il se doit – mais avec une ferveur inconnue, que nul n'aurait pu auparavant suspecter, quémandant un droit à la paix, à la joie, se découvrant "Charlie", alors que quelques semaines olus tôt, ils n'auraient /11

forts, collectivement, et que ce n'était pas acquis. J'avais vécu la tuerie de Charlie, quelques mois plus tôt, depuis Grenoble. Et je m'étais retrouvé, malgré moi, dans le rassemblement sur la Place Félix Poulat, où les habitants, massés les uns aux autres, entonnèrent alors,/10