"Dans la ville, personne ne croit qu’ils vont survivre. Les parents de ma femme sont là-bas, aussi. On ne sait pas où exactement, ni comment ils vivent. Vos proches sont là, mais vous ne pouvez pas entendre leur voix. Vous ne pouvez qu'espérer qu'ils soient en vie"
#Mariupol
Oleksandr, Ukrainien de 35 ans, vit dans l'ouest de l'Ukraine. Ses parents sont à Mariupol, ville assiégée et isolée. "Par miracle, je parviens parfois à les joindre, peut-être parce qu’ils ont un vieux téléphone. Ce qu’ils me disent est ahurissant", confie-t-il au
@lemondefr
"Maman raconte, en larmes, qu’elle fait cuire les restes de nourriture sur le feu dans la rue entre les bombardements. Mais c’est extrêmement rare, parce qu'ils sont constamment bombardés"
#Mariupol
"Les réserves d’eau sont presque épuisées. Les gens meurent de faim, de soif. Il fait -8 degrés dehors maintenant, et la température maximale dans les appartements est de 10 degrés. Les gens survivent depuis 12 jours, et personne ne promet de les libérer"
#Mariupol
"Avec ma femme on pleure d'impuissance. Nos parents sont dans cet enfer, on frappe à toutes les portes, mais sans résultat", confie Oleksandr, qui préfère garder l'anonymat pour raisons de sécurité
#Mariupol
"J’ai la chair de poule quand j'entends ma mère me dire que, pour éviter la déshydratation, ils boivent de l’eau en drainant les radiateurs. D’autres boivent de la neige fondue"
#Mariupol
"Il n’y a pas si longtemps, le 22 février, ma mère a fêté son anniversaire dans son appartement avec des amis. La table était pleine, comme d’habitude. C’était un moment chaleureux"
#Mariupol
"Aujourd'hui, il fait un froid glacial dans ce même appartement, car il n'y a pas de gaz, pas d'eau ni de chauffage dans la ville, raconte Oleksandr au
@lemondefr
. Personne ne sait qui survivra à cette guerre. Ni qui sera capable de sortir de cet enfer de Mariupol"
Plus de 2 100 habitants de Mariupol, ville portuaire dans le sud-est de l’Ukraine, ont été tués depuis le début de l’offensive russe, a déclaré aujourd'hui la mairie de la ville
#Mariupol
"Les occupants frappent délibérément des bâtiments résidentiels, des zones densément peuplées, détruisent des hôpitaux pour enfants et infrastructures urbaines, a dénoncé la mairie. En 24h, nous avons essuyé 22 bombardements, et environ 100" depuis le début de la guerre
#Mariupol